Voeux du Père René Laillé, longtemps résident de La Roche

Chers amis

Nous nous réjouissons de l’arrivée d’une nouvelle année, et nous souhaitons qu’elle soit bénéfique pour tous les proches auxquels nous pensons. Nous estimons que nos vœux sont précieux du fait que nous les exprimons avec le meilleur de nous-mêmes et qu’ils apporteront des forces supplémentaires à ceux à qui nous les adressons, spécialement à vous qui avez vécu des événements douloureux personnels ou familiaux, en plus dans un contexte difficile et incertain actuel. Je ressens vos souffrances au niveau de mon cœur pour chaque destinataire  de ma circulaire.

Je vous souhaite à chacun et à chacune une année très heureuse, riche de tous les sentiments familiaux ou amicaux; riche de tous les partages ou solidarités, riche de l’espérance que nous partageons, riche de la foi ou du respect des autres et de leurs convictions qui peuvent être très différentes des nôtres. C’est dans cet esprit que je prie pour vous et à toutes vos intentions.

Ne vous tracassez pas pour ma santé : je vais bien, sauf mon sommeil entrecoupé de plusieurs réveils, mais en même temps je me ré-endors très vite, je vois le problème en ce moment. J »ai surtout, à un moment, ré animé ma présence à la maison de retraite, je ne voulais pas que mes années à venir, ici, soient « vides »; je pense que le Seigneur m’a inspiré la réponse : mon ministère de prêtre « continuait, spécialement par la prière et la charité, plus précisément ici, par la charité.

Je redis ma cordiale amitié.

René LAILLE
12 Montigné
35132 Vezin-le-Coquet


Rappel au sujet du Père René Laillé (extrait d’un article de Ouest-France du 7 juin 2022) :

La Chapelle-de-Brain. René Laillé, une vie simple au service des autres

René Laillé a fêté son jubilé sacerdotal de diamant (60 années de sacerdoce), dimanche 19 juin 2022, dans sa dernière paroisse à La Chapelle-de-Brain (Ille-et-Vilaine).

Comment est née votre vocation ?

Je suis né le 19 juillet 1936, à Saint-Jacques-de-la-Lande. Mes parents étaient des gens modestes et croyants. Un prêtre est venu rencontrer mon frère qui voulait être missionnaire, parce qu’il aimait les voyages. Le prêtre lui a répondu que pour voyager, il y avait d’autres moyens… J’avais un peu plus de 11 ans, j’ai assisté à l’entretien. Et ce jour-là, j’ai ressenti l’appel de Dieu.

Je suis entré au petit séminaire, un an plus tard, puis le grand séminaire entrecoupé d’un séjour de 27 mois, en Algérie. J’ai été ordonné prêtre en 1962 et j’ai démarré comme vicaire instituteur à Cornillé, près de Vitré. Par la suite, j’ai exercé à Roz-Landrieux, Rennes, L’Hermitage, Janzé, Redon, Pipriac, Corps-Nuds et Saint-Melaine, en pays de Redon.

Soixante ans plus tard, quel regard portez-vous sur votre parcours ?

Ma vie a été simple et heureuse. Mes qualités, si j’en ai, je les dois à Dieu. Donc je ne m’en glorifie pas. Disons que j’étais fait pour les autres, pas pour le pouvoir, ni l’argent. Je me considère comme un humble serviteur de l’Église. On dit aussi que j’ai de l’humour et que cela m’a permis de faire passer certains messages.

Chaque personne rencontrée m’a apporté quelque chose, je n’ai jamais ressenti la solitude, car j’allais à la rencontre des gens, avec un profond respect pour l’être humain, même en Algérie lorsque j’étais à la fois sergent et séminariste.

J’ai fait vœu de chasteté, mais ce qu’on ne donne pas à la sexualité, on le donne à l’amitié. Je n’ai jamais douté, ni regretté, simplement suivi le chemin tracé, en toute humilité.

Comment se passe la vie d’un prêtre, à la retraite ?

Aujourd’hui, je réside à la Roche-du-Theil, c’est un bel endroit. Il y a toujours du monde, c’est aussi un lieu d’accueil pour les laïcs, les retraites spirituelles. On est prêtre à vie, donc toujours disponible. Je remplace mes collègues sur certaines cérémonies, je visite des malades, des personnes que j’ai connues durant mon ministère, je me sens utile.

Je prie régulièrement. Je lis et puis je regarde la télévision, notamment le football. J’ai joué dans plusieurs clubs, jusqu’à 49 ans, à Janzé…